Production maraîchère urbaine en serre sur toit ou au sol au Québec, Canada et dans le monde : portrait, considérations techniques et éléments économiques

Bien qu’encore très peu présentes en ville, il existe un engouement pour les serres urbaines depuis quelques années, particulièrement des initiatives de petites serres avec un lien étroit avec la communauté et le quartier où elles veulent s’implanter. Dans un tel contexte, le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine du Québec (CRETAU), porté par la Laboratoire sur l’agriculture urbaine, publie deux documents sur les serres urbaines. Ceux-ci permettent de mieux comprendre le développement de cette filière de production au Québec, au Canada et dans le monde, mais aussi identifient les contraintes techniques et des éléments et économiques avant le démarrage et l’exploitation de telles fermes.Les serres maraîchères urbaines se développent en Europe et en Amérique du Nord, alors qu’elles sont encore peu présentes dans le reste du monde. Dans le cadre de ce portrait, 18 entreprises de production maraîchère serricole urbaine au sol (pour 26 sites d’exploitation), et 8 entreprises produisant sur toit (pour 14 sites d’exploitation) ont été recensées. Il y a également 9 serres sur toit en cours de développement en France.La filière maraîchère serricole en périmètre urbain s’est développée aux alentours des années 2010, mais la croissance s’est accélérée autour de 2015. Le maraîchage serricole sur toit a débuté en 2011, avec les Fermes Lufa (au Québec) et Gotham Greens à New York. Ces deux entreprises se sont développées considérablement depuis. Les Fermes Lufa ont actuellement 4 sites d’exploitation, dont la plus grande ferme sur toit au monde, ouverte en 2020 à Montréal. L’entreprise Gotham Greens a développé 3 autres sites d’exploitation sur toit entre 2013 et 2015, et 4 sites urbains au sol entre 2018 et 2020.À l’échelle mondiale et canadienne, une majorité des serres urbaines ont une superficie inférieure à 1 000 m2, avec une faible proportion d’exploitations avec plus de 1 hectare. La superficie des serres sur toit varie, quant à elle, grandement : 31 % ont une surface de plus de 5 000 m2, et 38 % ont une surface de moins de 800 m2. La surface médiane étant de 1 600 m2. Au Canada, la surface des serres sur toit tend à être plus grande qu’aux États-Unis et en Europe, notamment grâce à la présence au Québec des Fermes Lufa, qui possèdent la plus grande ferme sur toit au monde, d’une surface de 15 200 m2. En Europe, aucun projet de serre sur toit ne dépasse pas les 1 500 m2.Si la production maraîchère serricole en milieu urbain est encore un secteur émergent relativement peu développé, et encore peu documenté, on voit par contre un intérêt grandissant pour cette filière agricole urbaine, un engouement qui suit celle de la filière serricole au niveau mondial. Cet intérêt grandissant s’inscrit aussi dans le développement de l’économie circulaire au sein des villes et la volonté de profiter, entre autres, de l‘énergie actuellement perdue.Ces 2 publications s’adressent à toutes les personnes voulant démarrer un tel projet, aux décideurs municipaux et gouvernementaux ou encore aux propriétaires d’immeubles prêts à accueillir un projet de serres sur leur propriété.Pour consulter le portrait ou la fiche

  

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AU/LAB et le CRETAU mèneront un projet de recherche-action sur la mise en marché collective de l’agriculture urbaine à Montréal

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Un guide pour les propriétaires d’immeubles : accueillir une ferme urbaine