Publication AU/LAB : Étude sur le potentiel de commercialisation des produits issus de l’agriculture urbaine auprès des restaurants et épiceries indépendantes de Montréal 

Cette étude, réalisée à l’été 2022, s'intègre dans un objectif de documentation sur les circuits de commercialisation en agriculture urbaine et vient compléter une série d’études publiées par AU/LAB sur le sujet.

Certaines des conclusions de cette étude

  • La majorité des commerces enquêtés ont un intérêt pour les produits locaux, qui se traduit jusque dans leurs choix d’approvisionnement pour les produits alimentaires.
  • Une majorité des commerces enquêtés, que ce soit les restaurants ou les épiceries indépendantes de Montréal, ont une vision positive de l’agriculture urbaine (ce qui inclut : les produits du maraîchage, les légumes feuilles, les micropousses, les champignons de spécialité, les insectes comestibles).

Un marché potentiel différencié selon les filières agricoles urbaines

Grâce à un modèle d’estimation de la taille du marché développé à partir des données collectées, il a été mis en évidence que les légumes maraîchers, les légumes feuilles cultivés en intérieur et les champignons sont les produits offrant le plus large potentiel de vente auprès des restaurants et des épiceries de quartier de Montréal. En tout, le modèle estime que ce sont entre 148 et 362 tonnes de produits issues de l’agriculture urbaine qui pourraient potentiellement être servies annuellement par les restaurants montréalais. En valeur, cela représente un marché de 2,9 à 6,3 millions $ par an dont plus de la moitié provient des fermes urbaines produisant des champignons et 30% produisant des légumes feuilles. En ce qui concerne les épiceries de quartier, on estime le volume potentiel de produits vendus entre 167 et 590 tonnes. En valeur, cela représente un marché annuel de 1,5 $ à 6,0 millions $. Pour les épiceries, ce sont les produits du maraîchage qui représentent 50% des ventes potentielles pour les fermes urbaines, suivi par les légumes feuilles cultivés en intérieur.

Regroupement de producteur·rice·s agricoles urbain·e·s

L’étude a permis également d’évaluer la pertinence de la création d’un regroupement de mise en marché pour les produits de l’agriculture urbaine. Dans le cas des restaurants, la création d’un regroupement de producteur·rice·s agricoles urbain·e·s ne semble pas présenter de véritables avantages logistiques, si ce n’est l’approvisionnement en produits locaux et le développement de l’image des restaurants. Par contre, dans le cas des épiceries de quartier, un tel regroupement semble répondre à davantage d’enjeux, notamment pour la gestion des livraisons (minimum de commande, livraison, facturation, frais de livraison, etc.).Cette étude s’inscrit plus largement dans un projet de regroupement de producteur·rice·s urbain·e·s à Montréal porté par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB). Depuis quelques années, AU/LAB réalise des activités de concertation avec des entreprises agricoles urbaines de Montréal afin d’explorer la mutualisation de plusieurs services de mise en marché. Les données recueillies permettent à l’équipe d’AU/LAB d’offrir un meilleur accompagnement pour la mise en marché et le marketing des produits issus de l’agriculture urbaine, dans un contexte de mise en marché qui s’avère complexe. 

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