Cartographie des jardins individuels à Terrebonne (Québec, Canada)

En collaboration avec plusieurs partenaires, le Laboratoiresur l’agriculture urbaine (AULAB) travaille sur un projet d’évaluation de l’agriculture urbainecomme infrastructure verte de résilience individuelle et collective face auxchangements climatiques et sociaux. Planifié sur trois ans(20176-2020), ce projet de recherche servira à outiller les acteurs sociauxquébécois d’un guide d’évaluation sur les bénéfices de l’agriculture urbainequant à l’insécurité alimentaire, la justice alimentaire et la résilienceindividuelle et collective pour l’alimentation, le tout dans un contexte dechangements climatiques.

Letravail présenté dans le cadre de ce billet a été réalisé par CécileRenaud de l’École Nationale des Travaux Publics de l’Etat, qui était en stage àAULAB à l’été 2018. Le stage  a été réalisé sous la supervision de EricDuchemin, Directeur scientifique et formation de AU/LAB, avec la participationde Hien Pham, professeure à l’UQAM et Collaboratrice à AULAB.

Résumé : Dansle cadre d’une recherche l’équipe du Laboratoire sur l’agriculture urbaine(AU/LAB) a cartographié par Image satellite la présence de jardins individuels surzone de 93,3 Km2 du territoire de la ville de Terrebonne, dont unezone de 27,2 km2 de zone résidentielle (29% de la surface urbanisée).Leterritoire totale de la ville de Terrebonne est de 154,1 km2, avec40% en territoire agricole.

Figure 1. Délimitation duTerritoire de la ville de Terrebonne.

Surle territoire étudié Sur le territoire de Terrebonne 2317 jardins ont étéidentifiés par image satellite (2012). Ces derniers sont essentiellement desjardins individuels ou des serres sur des terrains privés.

Lesjardins représentent une superficie totale de 53 723 m2, soit 5,4 haavec une superficie moyenne de 23m2 et une superficie médiane de 12,5m2.Le potager identifié le plus grand fait 644 m2 et le plus petit 1,61m2. La surface que l’on retrouve le plus fréquemment est de 5 m2.

Si l’on considère la surface totale de Terrebonne,qui vaut 15 412 ha, les jardins identifiés représentent 0,05% du territoireurbanisé. Ce qui nettement en dessous du ratio de 0,2% et 0,4% observé, respectivement,à Longueuil et Chomedey et à Montréal Nord. Toutefois, sion examine uniquement le nombre de lots résidentiels ayant un potager parrapport au nombre de lot total on observe que pour Terrebonne le pourcentageest de 7%, tandis que sur les autres territoires ce pourcentage est de 11% pourChomedey, 8% pour Montréal-Nord et 5% pour Longueuil. Ainsi ce premier écartobservé est particulièrement la résultante de la forme urbaine de Terrebonne etla présence de grands terrains résidentiels.

Dansla zone d’étude, la densité des jardins donne une moyenne de 85 jardins au km2 en zone résidentielle, mais cettedistribution est très variable d’un quartier à l’autre de la zone d’étude, ladensité étant plus forte dans la région centrale et à l’ouest du territoire.

Par ailleurs, on constate une très grande variation spatialedans la superficie des potagers. Les zones avec une forte densité accueillentgénéralement de plus petits potager, tandis que la localisation des jardinspotagers de grande superficie est souvent aux bords des zones urbanisées et nonen leur centre.

Pour consulterla cartographie sur le territoire de l’arrondissement Montréal-Nord
Pour consulter la cartographie sur le territoire del’arrondissement Chomedey à Laval
Pour consulter la cartographiesur le territoire de l’arrondissement à Longueuil

Le projet de recherche Évaluation del’agriculture urbaine comme infrastructure verte de résilience individuelle etcollective face aux changements climatiques et sociaux estsoutenu financièrement par :

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Cartographie des jardins individuels dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles à Montréal (Québec, Canada)

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The economic performance of urban gardening in three European cities – examples from Ljubljana, Milan and London