Une nouvelle saison de production et de recherche sur le toit du Palais des congrès de Montréal

Pour une 10e saison, le toit du Palais des congrès de Montréal accueillera une  saison de maraîchage et d’agriculture urbaine. En 2017, avec le partenariat entre AULAB et le Palais des congrès dans le cadre de la création du Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine du Québec, le site est devenu la principale vitrine d’expérimentation et de promotion des technologies et techniques en agriculture urbaine au Québec.  Cet été, 6 projets technico-économique et agronomiques seront menés par l’équipe conjointe CRETAU/AULAB. Ces projets s’inscrivent dans le programme TECHN’AU Québec dont l’objectif est de faire des analyses économiques et agronomique de différentes techniquesde production alimentaire sur toit, afin d’en améliorer la performance dans le cadre de fermes urbaines sur toit ou encore afin de réaliser du transfert de connaissance technologique vers les producteurs urbains.Projet Culti-VERT Cette année la zone de production du plus ancien projet sur le toit s'agrandit de 170m2 ce qui représente le deux-tiers d’un terrain de tennis en terme d’exemple de superficie. Cette nouvelle section a été aménagée afin d’optimiser l’espace (densité élevée) avec des variétés très productives telles les tomates, les poivrons ainsi que des cucurbitacées comme les concombres et les courgettes. L’équipe poursuit son travail rigoureux quant à la prise de données en ce qui concerne les rendements et le temps de travail afin d’étudier le modèle économique de la culture maraîchère sur toit. Comme le Palais des congrès est fermé cet été, les récoltes seront vendues via le Marché solidaire Frontenac et livrées par le vélo cargo de la roue libre. Nous restons toutefois en contact avec Capital Traiteur, le traiteur officiel du Palais, un fidèle partenaire du projet depuis le tout début.Les premières récoltes de pak choi, laitue, moutarde et radis sont déjà entamées depuis le  28 mai et elles devraient se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre. Projet VERTicalAprès 3 ans d’expérimentation, une partie des structures du projet VERTical ont été retirées afin de laisser plus d’espace au projet Culti-VERT sur le toit. Toutefois, le projet se densifie cet été, et ce sont plus de 400 membranes qui seront installés pour 10 000 plants de fines herbes, de fleurs comestibles, etc. Malgré le retrait d’environ le quart des structures, ce sont encore autant de plants qui produiront de la tisane et des fines herbes séchées.Plusieurs modifications ont été apportées sur l’installation et les membranes avec l’objectif d’optimiser les opérations, les rendements ainsi que la récupération de l’eau. Une étude sur l’utilisation de la litière d’insecte est en cours pour analyser les impacts de cette matière organique sur le développement des plantes installées dans les membranes. Projet ZipgrowUne nouveauté cette année, 50 tours Zip grow ont été ajoutées sur le toit du Palais des congrès. Cette méthode de culture hydroponique sera comparée aux projets VERTical et Culti-VERT.  Projet Terreau de villeCe projet vise à créer un terreau pour la production hors-sol à partir de matières organiques urbaines (résidus) issues de l'activité agricole urbaine (litière d'insectes, substrat de champignonnière épuisée, etc) ainsi que d'autres résidus (compost de résidus verts et alimentaires, frêne, etc). De nombreux partenaires participent à ce projet, dont Englobe, Entomo Système, Blanc de Gris, Gregory Prescott (ébéniste) et la ville de Montréal. Le projet terreau entame sa troisième année, les bacs qui avaient été aménagés l’an dernier seront réutilisés afin de poursuivre la recherche. De nouveaux bacs seront installés  avec un mélange de terreau de ville légèrement différent, composé de fibre de frêne et de litière d’insecte. La plante utilisée pour ce projet de recherche est le piment Goria (d’Espelette). L’an passé la production de ce projet s’est retrouvé dans les assiettes du restaurant de l’ITHQ, l’un des partenaires de AULAB, pour le plus grand plaisir de papilles de clients. Projet production de petits fruitsLes toits peuvent aussi servir à cultiver d’autres types de plants que les plantes maraîchères.  Pourquoi ne pas transformer les toits en vergers, vignobles, etc.. Le toit sur Palais des congrès de Montréal accueille l’un des rares vignobles sur toit dans le monde</span> et l’équipe de AU/LAB croit qu’il est possible de verdir les toits avec des plantes arbustives.Avec la plantation de gadelliers, groseillers, vignes à kiwi et d’abricotiers, nous étudierons la production de petits fruits sur toit dans des pots de géotextile. Plusieurs suivis sur la fertilisation, l’irrigation, la protection hivernale et la taille/tuteurage sont effectués. Ce sont plus de 40 vignes à kiwi, 10 abricotiers et une vingtaine de groseilliers et gadelliers qui sont en culture.À l’heure actuelle, les groseilliers et gadeliers sont déjà en fruits et les kiwis, qui en sont à leur seconde année seront palissés sur les structures autoportantes du projet Vertical. Trois nouvelles variétés de kiwis seront testées cette année, dont des variétés de zones plus chaudes.  Nous espérons une première récolte d’Abricots dès cet été. Projet sur les cultivars de tomatesLes conditions environnementales sur un toit au Centre-ville de Montréal sont extrême durant l’été. Les fortes températures durant le jour et la nuit ont un impact sur les plantes et sur leur productivité.  L’an passé nous avons observé l’avortement de nombreuses fleurs des plantes de tomates du toit. Cette baisse de productivité a un impact direct sur les revenus pouvant être générés par un producteur sur toit. Ainsi, cet été nous réaliserons une étude comparative de différents cultivars de tomates, en mesurant notamment leur niveau de résistance à la chaleur et leur potentiel de rendement sur des toits maraîchers urbains. Des tomates cultivées dans des régions particulièrement chaudes (Arizona, Floride) seront comparées à des variétés populaires que l’on retrouve chez les semenciers québécois. Cette étude sera réalisée par une stagiaire en agronomie de l'Université Laval, Valérie Pronovost

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